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La Pagani Huayra

La Pagani Huayra

Il m’ait rarement été donné de présenter une automobile avec autant d’émotions et de frissons, une automobile qui à sa simple vue vous donne la chair de poule, une envie irrésistible d’être à son volant et de ne plus compter les kilomètres, une pulsion inconditionnelle de la posséder et de l’aimer. Un coup de foudre somme toute…

Pagani Huayra au salon de Genève 2011. Photo studioTHH

Il est évident que la Ferrari FF et la Lamborghini Aventador LP700-4, présentées toutes deux en première mondiale au salon de Genève, sont des automobiles hors norme. Mais lorsque Horacio Pagani allie automobile de prestige et orfèvrerie, il crée Pagani Automobili. Lorsqu’il décide de dompter le vent, il crée Huayra.

Une ancienne légende Aymara (Ethnie de la cordilière des Andes) raconte que le roi des vents Huayra Tata commande tous les vents qui soufflent sur la cordilière. Lorsqu’il dort, mers et rivières restent calmes. Mais le calme avant la tempête s’apprête à s’interrompre. Telle est la symbolique autour du nom de code C9 qui devint Huayra: dompter le vent, lui donner une forme, l’apprivoiser.

photo studioTHH

Monsieur Pagani aime à cultiver le secret. Il convie alors les journalistes sous le sceau de la confidentialité, sur une île au large des côtes de la Sardaigne. Une île retirée, une île où seul le bateau arrive, une île où nul autre ne pourra découvrir le joyau, une île où souffle un vent par rafale, l’île de la Maddanela. Suivront « 4 teasers » annonciateurs de grands vents qui devaient amener au salon de Genève 2011. Mais voilà ce programme marketing si bien orchestré se verra trahi par ceux là mêmes invités par Horacio Pagani. Le magazine anglais CAR dévoile les photos sans autorisation et oblige Pagani à changer son fusil d’épaule et à diffuser les photos officielles plus tôt que prévues. Nul doute que l’orfèvre de l’automobile aura été agacé par ce contre temps et pas sûr que nos amis anglais soient de nouveau invités…

La Pagani Huayra (prononcer wouaï ra) remplace la Zonda. Dans les faits, les projets ont été menés en parallèle et le prototype C9 est parti d’une page blanche pour aboutir à une approche stylistique et comportementale radicalement différente. Horacio Pagani nous gâte comme de grands enfants que nous sommes: il nous dévoile deux Pagani Huayra. Merci Monsieur. Nous avons apprécié au plus haut point.

A y regarder de plus près, la ligne de la Huayra est très aboutie alors que le critère premier retenu par Pagani est la performance. La bouche de la voiture en interroge plus d’un; on joue ici dans l’épure et la compacité de l’ensemble est flagrante. A l’avant deux appendices directement empruntés à l’aéronautique, deux flaps autrement appelés aérofreins qui se lèvent pendant les phases de décélération. Il servent également à apporter de l’appui en courbe et à accroitre la stabilité à haute vitesse!

Les jantes reprennent le dessin de turbine afin de faciliter le refroidissement des freins. Les pneumatiques Pirelli P zero sont fabriqués spécifiquement pour la Huayra.

photo studioTHH

L’inspiration stylistique de la Huayra conserve un air de famille avec la Zonda. Les 4 sorties d’échappement (dont les tubulures sont en titane) sont regroupées au centre supérieur de la poupe. Le carbone façonné à souhait est omniprésent.

photo studioTHH

Nous retrouvons à l’arrière deux autres flaps dont la fonction est identique à ceux de l’avant. Une première dans le monde de l’automobile. Doux euphémisme de dire que la voiture est très aboutie. 4 années de roulage et 500 000 kms parcourus pour le prototype C9.

L’organe principal de la supercar est comme pour la Zonda d’origine AMG. Le V12 biturbo de 6 litres qui équipe également la Maybach 57S subit ici un traitement très particulier pour développer 700 chevaux et 102 mkg. Pagani annonce moins de 1500 kg et le 0 à 100 en 3 secondes.

Souvenez-vous des magnifiques rétroviseurs extérieurs de la Ferrari 360 Challenge Stradale considérés à juste titre comme les plus beaux de tous. Il ont trouvé leur maitre tant ceux de la Huayra touchent au sublime. Les feux arrières reprennent la forme de feuille des rétroviseurs.

photo studioTHH

La finition de la Pagani Huayra ne souffre d’aucune critique tant à l’intérieur, à l’extérieur que sur les zones non visibles de la voiture. Le parallèle avec l’horlogerie est indiscutable avec le soucis de soigner les moindres recoins de l’automobile. Même la clef de contact est une reproduction de la Huayra avec entre autres fonctions la possibilité de stocker sa musique qui sera automatiquement disponible. 1000€ la pièce…elle trône en bas de la console centrale.

photo studioTHH

Horacio Pagani nous offre un chef d’œuvre absolu. L’une des plus belles voitures du moment qui elle aussi marquera son époque et n’aura pas fini de faire tourner les têtes. Impossible de se lasser de la contempler.

photo studioTHH

photo studioTHH

photo studioTHH

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photo studioTHH

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Vous êtes intéressé par cette perle rare qui sera produite à 20 exemplaires par an, il vous faudra débourser 1 000 000 €.

Ainsi s’achève le 81è salon automobile de Genève enfin presque car je vous réserve une petite surprise pour le dernier billet qui lui sera consacré.

Nous étions trois, nous avons donné notre avis sur les plus belles voitures de ce salon et voici le résultat de nos pérégrinations.

  • Fab (alias Fab Design): 1, Lamborghini Aventador – 2, Ferrari FF – 3, Rolce Royce Ghost
  • Thierry (alias studioTHH): 1, Pagani Huayra – 2, Lamborghini Aventador – 3, Bugatti Veyron Grand Sport
  • David (alias MiM): 1, Pagani Huayra – 2, Lamborghini Aventador – 3, Ferrari FF

Il semble que la Pagani se détache.

Et vous, quel est votre tiercé gagnant?

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