
Salon Rétromobile 2013

Salon Rétromobile 2013 – Porte de Versailles à Paris.

Affiche Rétromobile 2013 très réussie
Février 2013, le salon Rétromobile investit Paris, Porte de Versailles et est depuis maintenant 38 éditions le rassemblement incontournable pour tous les passionnés de voitures anciennes. C’est la première année où je n’ai pas la possibilité d’y aller en semaine et c’est donc le samedi que je découvre les allées de ce magnifique salon. J’appréhende de plus en plus la foule et finalement nous parcourons les allées sans trop de peine.
Comme toujours les connaissances se croisent de-ci de-là et l’automobile est toujours omniprésente dans les conversations. Quelque soit votre âge, ce salon permet de (re)découvrir les voitures que vous avez connues mais aussi de faire un voyage initiatique dans la création automobile d’antan avec toujours la même rengaine : nos ancêtres construisaient-ils des automobiles plus jolies, plus séduisantes, plus sensuelles que ce que notre époque technologique offre ? Une question qui trouvera une réponse différente dans la pensée de chacun d’entre nous.
Enfin ce salon se professionnalise de plus en plus ce qui de mon point de vue assure certes la pérennité de Rétromobile et propose une vitrine fantastique de voitures entièrement restaurées mais pas forcément toujours dans leur jus qui montre l’empreinte que le temps leur a laissé. Mais ne boudons pas notre plaisir qui flatte nos yeux à chaque recoin où une merveille se cache !
Comme chaque année une mise aux enchères est organisée. Cette année c’est de nouveau Artcurial qui s’y colle.
Voici donc ma sélection en une cinquantaine de photographies de ce qui a titillé mon capteur numérique !
Nous faisons un tour en Angleterre avec Aston Martin. Trois exemplaires mythiques retiennent mon attention : une DB3S, DB4 et une DB5.
Tout d’abord cette incroyable Aston Martin DB3S de 1956. Cette DB3S châssis 115 est l’un des 20 exemplaires produits. Elle fût livrée à Joe Lubin le 26 mars 1956 pour débuter une carrière en compétition. En 1958 elle quitte sa robe blanche à bandes bleues pour arborer un bleu lors de son changement de propriétaire. Elle fait la saison 1958 entre les mains de Bill de Creef. Elle change ensuite plusieurs fois de propriétaire pour finalement rejoindre son actuel propriétaire en 2010 qui la restaure dans son schéma originel de couleurs.

La très rare Aston Martin DB3S

Aston Martin DB3S/115
Autre époque avec la DB4.

Retromobile 2013 | Aston Martin DB4
Puis une DB5 qui refit une apparition conduite par James Bond dans Skyfall.

Aston Martin DB5
Tout comme l’an passé, Mercedes nous ravit par son exposition avec 3 Benz rutilantes de 1908 à 1910 dévoilées. En premier lieu cette Benz 200 chevaux « Blitzen Benz » de 1909. Conçue avant tout pour franchir la barre symbolique des 200km/h, elle atteignit 202,7 km/h sur le circuit de Brooklands en Angleterre. Elle transforma l’essai haut la main en 1911 lorsque Bob Burman atteint la vitesse de 228,1 km/h sur la piste sablonneuse de la Daytona Beach en Floride.

Benz Blitz de 1909 – 4 cylindres de 21 litres et 200 ch
A sa droite la Benz Grand Prix de 1908. Ce modèle a été crée par la marque est conçu pour la saison de compétition 1908. Lors du Grand Prix de France, Elle engage trois de ces bolides et décroche les deuxième et troisième places avec à leur volant Victor Hémery et René Hanriot. Les trois voitures engagées finiront la course. Et la première place me direz-vous, c’est le pilote Christian Lautenschlager qui la décroche au volant d’une…Mercedes !

Benz Grand Prix de 1908 – 4 cylindres de 12 litres et 120 ch
Et enfin la Benz « Prince Heinrich » de 1910. La course du Prince Henrich est au début du siècle dernier la course la plus célèbre d’Allemagne. Elle fût créée en 1907 par le Prince Henri de Prusse, l’un des frères de l’empereur Guillaume II afin de mettre en concurrence des voitures de tourisme. Cette course début en 1908. Lors de la 3ème édition, Benz engage pas moins de 10 voitures dont 4 à moteur 5,7 litres et 6 à moteur 7,3 litres.
Le salon Rétromobile 2013 présente en fait deux exemplaires de la versions 5,7 litres qui semblent d’ailleurs être les deux derniers survivants de cette course. La numéro 36 est présentée par le musée Louwman au Pays-Bas, la numéro 38 fait partie de la collection Mercedes-Benz Classic. Après restauration, nous découvrons deux modèles tels qu’ils étaient lors de leur sortie d’usine arborant fièrement leur coloris vert foncé d’autrefois et en état de marche.

Benz Prince Heinrich 1910 de la collection Mercedes

Benz Prince Heinrich 1910 du musée Louwman de La Haye
Petit tour du côté de chez Artcurial. Comme tous, je suis naturellement curieux de la Ferrari Testarossa de Monsieur Alain Delon mise aux enchères d’autant que les enchères ont eu lieu. Une Testarossa de nos jours peine à trouver preneur à 40 000 euros. Alors lorsque Artcurial annonce une vente entre 40 et 80 000 euros, on se dit qu’il est bon d’être célèbre pour bien vendre une auto. Mais lorsqu’on apprend que le lot 382 a été vendu à 162 025 euros (hors frais) on se demande qui entre l’acheteur et le vendeur est le plus heureux ! D’autant qu’avec seulement 19 000 kms au compteur il est doux euphémisme de dire que cette voiture n’a pas roulé. Passons donc notre chemin !

Artcurial lot 382 – Ferrari Testarossa Alain Delon
Beaucoup plus intéressant si on se concentre sur le plan automobile, la Bugatti EB 110 SS de 1995 (lot 391). Cette Bugatti a appartenu à Romano Artioli qui a racheté la marque en 1987. 31 version SS ont été construites dont cette version unique poussée à 650 chevaux. La voiture a trouvé acquéreur à 448 890 euros (hors frais).

Bugatti EB 110 SS

Bugatti EB 110 SS
C’est une Talbot Lago T150C qui atteint des sommets avec un prix de vente à 1 461 792 euros !
Je quitte alors le stand Artcurial, trop de monde, impossible de voir les automobiles et pas possible de rentrer sans invitation.
De retour vers les plus anciennes, parlons françaises. Une Citroën B12 de 1926 me fait m’arrêter.
La Citroën DS 19 de 1964 ici dans sa rare version cabriolet attire les passants ! Il s’agit d’une version américaine construite entre 1960 et 1971 fabriquée par le carrossier Chapron à partir d’un dessin de Flaminio Bertoni. Appelée tout d’abord ID 19, DS 19 puis dès 1966 DS 21 et DS 21 IE. 1325 exemplaires seulement.
Du côté de chez Porsche, impossible de passer à côté de la 935 de 1977. Cette version body-buildée motorisée par un 6 cylindres Boxer Turbocompressé de 1857 cm3 développe 630 ch et annonce 340 km/h. Dès son premier engagement en course d’endurance sur le circuit de Mugello, Jacky Ickx et Jochen Mass remporte la victoire.
Du côté de chez BMW, je retrouve l’hommage au modèle emblématique de la marque : la 328 construite entre 1936 et 1940. Je retrouve disais-je la 328 Hommage que j’avais découvert à l’exposition concept car de 2012.
A ses côtés l’hommage à la BMW M1. Une automobile qui en son temps en fit rêver plus d’un ! J’en ai tellement retourné que j’ai même oublié de la prendre en photo…

BMW M1 Hommage

BMW M1 Hommage
Les établissements Charles Pozzi exposent. Impossible de ne pas être conquis par cette F50.

Ferrari F50
Et puis certainement mon coup de coeur de ce salon Rétromobile 2013 : La Ferrari 340/375 MM Competizione de 1953 présentée sur le stand RM Auctions. Magnifique !

Ferrari 340/375 MM 1953
Non loin une Ferrari BB 512 LM bien difficile à photographier car coincée devant les protections. Le grand angle a un effet trop déformant à mon goût à cette distance mais qu’il est pratique quand il y a foule !

Ferrari BB 512 LM

Ferrari BB 512 LM
Chez Sport & Collection deux splendides Ferrari très différentes l’une de l’autre. Une Ferrari 312 PB de 1972 (chassis # 0890) produite à seulement 12 exemplaires et une Ferrari 250 GT Lusso de 1963 (chassis # 5239).

Ferrari 250 GT Lusso 1964

Ferrari 312 PB 1972
Petit détour chez les établissements Lecoq qui présentent entre autres une Dino tout de noir vêtue. Les Dino qui n’en finissent pas de grimper. Une GTS jaune a été adjugée 262 000 euros par Artcurial. Moi qui était resté à une côte de 120/130 000 euros…
Chez Renault impossible de passer à côté de la F1 type RS01 de 1978. V6 turbo de 1492 cm3 et 525 ch conduite par Jean-Pierre Jabouille.

Renault F1 type RS01 1978
Les Mercedes 300 SL sont présentées en nombre cette année avec un niveau de restauration très élevé chez certains. Une voiture qu’il me plairait de posséder. Je vous laisse admirer ces deux carrosseries coupé avec les fameuses portières papillon ou cabriolet. Construites entre 1954 et 1965.
Comme chaque année le spectacle est de qualité chez Fiskens. On ne sait plus où donner de la tête tant les modèles exposés se volent tous la vedette ! Nous commencerons par cette Maserati 250 F (châssis n° 2521) produite à 26 exemplaires entre 1954 et 1960.

Maserati 250F
En toute simplicité une Ferrari 250 Testa Rossa (chassis n°0716 TR) de 1957. Inutile d’en dire plus car nous avons devant nous l’une des voitures des années 50 la plus désirable.
Une Iso Bizzarrini A3/C (châssis n°0222) de 1965. C’est le jeune ingénieur Giotto Bizzarrini alors chez Ferrari qui signa le design de la Ferrari 250 GTO (rien que ça !) au début des années 60. Suite à un désaccord avec Maranello il quitta la maison et fut recruté par Renzo Rivolta qui venait de se lancer dans la réalisation d’une luxuseuse GT et qui demanda à Giotto Bizzarrini de développer une voiture capable de rivaliser avec les Ferrari et autres AC Cobra. Ainsi naquit la A3/C qui fut alignée au 24 heures du Mans 1965. Ses lignes respirent la puissance et la conception course.
Toujours dans le registre des grands noms de l’automobile, la Ferrari 275 GTB/C.
Autre grand symbole de l’automobile des années 20, la Bugatti Type 37A. Chose devenue rare à Retromobile, cette automobile est « dans son jus » et n’a jamais été restaurée. Depuis 1927 seuls 4 propriétaires ont eu le privilège de la conduire.

Bugatti Type 37A de 1927
Une Bentley 4 1/4 Litre « Embiricos » Special de 1938 trône sur le stand Bentley/Bugatti.
Une Ferrari 512 S qui en impose par son long becquet.
Une Ferrari 212 Inter Coupé signée Vignale de 1952.
Une Ferrari 500 Mondial Spyder Pinin Farina de 1954 qui fut produite à 14 exemplaires puis 16 autres dessinés par Scaglietti.
Avec derrière elle une Lotus 49 de 1969.
Voici pour ce tour d’horizon du salon Retromobile 2013 avec un salon toujours aussi agréable et qui dénote formidablement bien des autres salons automobiles. L’engouement du public va crescendo ce qui laisse présager une édition 2014 très alléchante. Alors rendez-vous du 5 au 9 février 2014 !