Salon Rétromobile 2015 | Les Ferrari
Salon Rétromobile 2015 (1/2)
Les Ferrari.
Années après années le salon Rétromobile s’agrandit, s’enrichit et devient LE salon européen de l’automobile ancienne. Voici la deuxième année que le salon Rétromobile occupe le gigantesque Hall 1 de la porte de Versailles à Paris et comme toujours on s’y sent merveilleusement bien !
Il est vrai aussi que ce salon dédié à la voiture d’avant, s’internationalise et monte en gamme. Il y a maintenant davantage de place à la restauration haut de gamme qu’à l’automobile populaire même si les constructeurs sortent de leurs musées des choses incroyables comme ont pu nous le démontrer Renault avec un bel hommage à la R16 et Citroën avec notamment la DS. Cette année apporte son lot de surprise et la très attendue vente aux enchères de la collection Baillon qui occupe le Hall 2.1. Seul bémol et de taille : en sus de l’entrée à 14€ les visiteurs doivent débourser 80 € supplémentaires s’ils veulent approcher la collection Baillon et découvrir les voitures mises aux enchères par ailleurs par Articurial. Certes pour cette somme vous aurez le droit à deux très beaux catalogues …
Mon accréditation presse m’affranchit donc de 94€ ! Merci Rétromobile !
L’une des automobiles mise à l’honneur cette année n’est autre qu’une Ferrari. La Ferrari 250 GT California. Tout d’abord plusieurs exemplaires sont présentés par des marchands, restaurateurs ou simples exposants mais aussi et surtout le modèle sorti de la collection Baillon (châssis n°2935GT). Il s’agit d’une version SWB (Short Wheel Base) dont le châssis raccourci n’a été produit qu’à 37 exemplaires. Au delà du pédigrée exceptionnel de ce modèle, le châssis n°2935GT a une histoire hors du commun. Acquise en fin 1961 par Gérard Blain au salon de l’auto de Paris, elle devient propriété d’Alain Delon en mai 1963 et ce dernier l’immatricule à Monaco (4452 MC). Il la gardera 2 années et la fera même déplacer à Los Angeles pour en profiter lors d’un séjour avec son épouse Nathalie. Après plusieurs propriétaires elle rejoint la collection de Jacques Baillon en 1971, collection débutée par son père Roger Baillon dans les années 50. Elle roule très peu et est remisée puis décline de l’empreinte du temps et de la maltraitance. Elle se retrouve aujourd’hui mise aux enchères en l’état à un tarif qui fait tourner les têtes : entre 9,5 et 12 millions d’euros ! Au dernières nouvelles elle a été adjugée à 14,2 millions d’euros …16,3 millions avec les frais.
C’est chez Fiskens que nous trouvons un très bel exemplaire de la Ferrari 250 GT California LWB de 1958 produite à 50 exemplaires. Envoûtante.
Une autre modèle SWB de 1961 est posé sur le stand Chantilly Art & Elegance. Absolument sublime. Nous serons par ailleurs présent à la prochaine édition de Chantilly Art & Elegance qui aura lieu le 6 septembre prochain.
Le dernier exemplaire que j’ai pu voir se trouve chez Axel Schuette Fine Cars. Il s’agit en fait d’une 250 GT Cabriolet Pininfarina série 2 moins recherchée que la California et produite à 204 exemplaires.
Chez Fiskens encore, nous nous régalons devant une Ferrari 212. Elle arbora le numéro 555 lors de la course des Mille Miglia en 1954.
Chez FA-Automobile ? Une 288 GTO en toute simplicité !
Du côté de chez Artcurial nous découvrons une Ferrari 275 GTB/2 nez long de 1966 jaune. Cette auto qui toujours me ravit les sens fut en autres la propriété de Roger Vadim avec très souvent à ses côtés Jane Fonda. Non satisfait d’avoir eu les plus belles voitures du monde, Monsieur Vadim peut d’enorgueillir d’avoir côtoyé les plus belles femmes de l’époque. Assez étrangement cette auto n’a pas trouvé preneur alors qu’un autre modèle identique mais à la robe grise est parti à 2 millions d’euros.
RM Auctions (dont le rapprochement avec Sotheby’s a été dernièrement annoncé) présente quelques perles dont cette autre 212 export. RM Auctions se déplacera sur le Concours d’Élégance de la Villa d’Este, près du Lac de Côme, avec ce rare exemplaire de la Ferrari 212 Export Barchetta de 1952. Elle est estimée à 5 millions d’euros.
Une Ferrari 250 GT Lusso côtoie chez Edward Lovett une splendide Enzo et je pèse mes mots. Jamais je n’ai vu si belle Enzo.
Et terminons ce tour d’horizon non exhaustif par une automobile particulièrement attachante. Une Ferrari 166 MM Oblin de 1953. Celle-là même qui fut vendue l’an passé par Artcurial 2,7 millions d’euros.