Salon automobile de Genève 2017
87è Salon International de l’Automobile de Genève
9-19 mars 2017
Voici maintenant quelques années que ce salon devient un incontournable de mon agenda. Jamais je n’ai été déçu et ce n’est pas cette 87è édition qui me fera changer d’avis. A tel point que les quelques 8 heures sur place furent insuffisantes pour tout voir. Vous l’aurez compris le salon de Genève 2017 est en tout point encore une très belle édition.
De grandes premières mondiales nous attendent, des surprises et des cocoricos ce qui est suffisamment rare pour le souligner.
Il y a du monde en ce lundi matin. Nous commençons sans tarder par le Hall 6 ou se trouvent (entre autres) deux marques allemandes premium: Mercedes et BMW. Pourtant passionné et propriétaire de la marque bavaroise, vous n’aurez pas le droit à des photos. Seule la série 5 fait le show et ce dans sa version Touring. Pour le reste on connait.
C’est chez Mercedes que l’on va trouver de jolies spécimens. Juste avant un coup d’oeil chez Brabus qui présente une auto vintage que j’adore … une 300SL Brabus entièrement restaurée et 0 kms.
Sur le stand Mercedes, le regard est inévitablement attiré par l’AMG GT Concept. Ce concept préfigure un élargissement de la gamme AMG GT vers une concurrente de la Porsche Panamera. C’est aussi la passage à l’hybridation qui sera baptisée EQ Power+ associée à un moteur thermique V8 de 4 litres bi-turbo. La qualité de l’éclairage rend la voiture plus orange qu’elle ne l’est en réalité.
Vous avez 760 000 euros à dépenser ? Vous trouvez que vos jouets ne sont pas assez voyants ? Vous vivez au moyen orient ? Mercedes a ce qu’il vous faut ! D’un gabarit hors norme, cette Mercedes-Maybach G650 Landaulet saura vous séduire … Mercedes n’en finit pas de décliner ce dinosaure sans concurrent. V12 bi-turbo de 6 litres et 630 chevaux. 99 exemplaires seulement.
Présentée en fin d’année, la Mercedes C63s AMG est un plaisir pour les yeux. Le V8 bi-turbo développe ici 510 chevaux. Moi j’adore !
Et l’on repart côté vintage. Une Mercedes AMG 300 SEL 6.8. Basée sur le moteur 6,3 litres, Aufrecht Melcher Grossaspach (AMG) améliore la cylindrée de la voiture et monte la puissance de 247 à 428 chevaux à la fin des années 60.
Je vais en surprendre plus d’un par les quelques lignes qui suivent…je vais vous parler du DS7 crossback que le stand DS arbore bien fièrement. L’automobile en impose, semble correctement construite et confirme une vraie gamme citroën DS automobiles 🙂 Il faudra attendre le printemps 2019 pour voir le DS7 sur nos routes avec une motorisation essence de 225 chevaux. Ce SUV s’inspire très largement du Q7 de chez Audi comme vous pouvez en juger.
On repart vers les marques plus exclusives où McLaren a su se faire une place de choix. Adieu la 650S, vive la 720S. Châssis carbone, carrosserie aluminium, V8 bi-turbo à la puissance éponyme de 720 chevaux. C’est beau, précis mais ça ne me fait pas vibrer. Nous avons en revanche était très bien accueilli sur le stand McLaren qui sait recevoir ses visiteurs. On ne pourra pas en dire autant d’une célèbre marque italienne…
Pour le reste on connait donc nous passons chez Aston Martin. Oui, oui, la vie est dure ! La vanquish S ouvre le bal (celle-là même qui était présentée à Exclusive Drive début mars et dévoilée au salon de Los Angeles en décembre). La Vanquish S se veut plus puissante que sa devancière (600 chevaux) et à la transmission re-visitée (boîte de vitesse automatique à 8 rapports Touchtronic III) plus performante. Nous suivrons les premiers essais routiers pour confirmer la pertinence de cette transmission, talon d’Achille de la marque koweïtienne … heu anglaise !
La livrée présentée sur le stand Aston Martin est magnifique.
Bien sûr Aston Martin présente sa toute dernière DB11 mais le stand présente une beauté absolue qu’il convient de vous présenter. C’est du brutal, de l’ultra sportif mais dieu que c’est beau.
Celle qui fut à l’origine baptisée AM-RB 001 (présente au dernier Festival International de l’Automobile à Paris en Février dernier), se nomme dorénavant Valkyrie. Pas très glamour mais peut-être que ce nom évocateur met en avant les capacités vocales de l’Aston martin. Proto du Mans, Formule 1 ? on est ici à la croisée des chemins. Petit détail, le V12 de 6,5 litres (cosworth) développe 1000 chevaux. La production devrait atteindre 175 exemplaires dont 150 pour la route et 25 réservés à la piste. Le prix devrait avoisiner les 3 millions de Dollars.
Nous avons suffisamment patienté et il nous tarde de découvrir le stand Ferrari et surtout la dernière née de Maranello, la Ferrari 812 superfast dont c’est la première présentation mondiale.
Elle remplace la F12 berlinetta qui développait déjà la bagatelle de 740 chevaux. Ici on annonce tout simplement 800 chevaux sans l’aide de turbo est c’est tant mieux !.
Certes le coloris rouge n’est certainement pas la robe qui lui va le mieux mais on remarque de suite le travail incroyable de soufflerie, ce même travail qui ensuite dicte les galbes de la Ferrari 812 superfast. C’est certainement depuis que Ferrari a repris le design en interne ce qui caractérise les productions de Maranello. L’efficacité aérodynamique est au service du design ce qui était bien certainement l’inverse du temps de Pininfarina. Est-ce que ces designs ultra techniques feront date ? L’avenir nous le dira. Quoiqu’il en soit la voiture impressionne et la foule agglutinée autour du stand montre combien cette marque reste un phénomène unique à l’échelle planétaire. Malheureusement trop de monde sur le stand empêche de faire de belles photos.
Ferrari poursuit le retour des quatre feux arrières sur la gamme V12. Nous verrons si la remplaçante de la 488 conservera également cet élan. 488 justement qui est présentée backstage dans une des 70 variantes de coloris pour fêter les 70 ans de la marque italienne. Ici la configuration n°18 dite Fangio en hommage au pilote éponyme lors de sa course des Mille Miglia en 1956 au volant d’une 290MM. Le principe de cette commémoration des 70 ans de la marque est de produire 350 voitures uniques et plus précisément 70 combinaisons différentes sur les 5 modèles de la marque (California T, GTC4Lusso, 488 coupé, 488 spider, F12). Quelques exemplaires supplémentaires semblent avoir été prévus pour la LaFerrari.
Un rapide passage chez Alfa Roméo nous fait découvrir le Stelvio dans sa version Quadrifoglio et motorisation V6 bi-turbo de 510 chevaux, moteur directement issu de la Ferrari 488 après ablation de 2 cylindres..
Pour le plaisir des yeux nous nous égarons chez Ford pour admirer pendant de longues minutes les courbes envoûtantes de la Ford GT cuvée 2017. C’est avec beaucoup de clairvoyance que Ford présente à ses côtés son ainées, la Ford GT 40.
C’est certainement un moment historique que nous nous apprêtons à vivre. Certainement aussi mon coup de coeur de ce salon de Genève 2017. Qui plus est, il s’agit d’une voiture bien de chez nous qui arbore fièrement le drapeau tricolore sur sa carrosserie. Comme son ainée, elle est elle aussi fabriquée à Dieppe. Vous l’avez bien sûr deviné, je veux parler de la nouvelle Alpine A110. Comme Alpine l’a baptisé du même homonyme que sa devancière, il convient de spécifier nouvelle pour la différencier…
Nous avons devant nous la première édition de 1955 exemplaires (tous vendus) qui développe 252 chevaux de son 2 litres turbo. C’est d’ailleurs avec cette puissance que l’ancêtre a tiré sa révérence dans sa version rallye. 1955 car c’est cette année là que Jean Rédélé a crée la société Alpine.
3 exemplaires sont devant nous avec 3 coloris différents : blanc, noir et un magnifique bleu (au vernis bleu) qui n’est pas sans rappeler la reine mère. Le poids plume de la nouvelle Alpine A110 (1103 kilogrammes) permet un 0 à 100 en 4,5 secondes. Nous avons hâte de lire les premiers essais prévus d’ici à l’automne. Une deuxième version aux mêmes caractéristiques sera livrée courant 2018 et nous attendons une versions plus musclée ultérieurement. Moi j’adore et je suis très tenté !
Nous passons chez Renault qui nous dévoile son e-sport concept développé autour de la Zoé. Un moteur électrique sur chaque essieu pour une puissance cumulée de 460 chevaux. Amusant non ?
Ce ne sont pas tous les jours que nous découvrons une marque automobile. Il est aujourd’hui bien difficile de se faire une place au soleil alors il convient de souligner le courage de certains entrepreneurs. David Brown Automotive surf sur la vague des automobiles néo-rétro. Société créée en 2013, David Brown Automotive présente son premier modèle un an plus tard.
C’est la Speedback GT qu’expose la firme de Coventry. Ce modèle lancé en 2014 est propulsé par un moteur V8 turbo de 5 litres qui développe 510 chevaux. Il faudra vous acquitter de près de 500 000 livres pour prendre le volant de la belle so british, so Aston Martin.
Une autre surprise non loin de là avec le retour à Genève de la marque Spyker (apparemment Spyker était de retour l’an passé au salon de Genève mais j’ai du les zapper …). Voici un constructeur que j’ai toujours suivi avec émerveillement tant les lignes de ses automobiles m’ont toujours beaucoup plus. Cette société fondée à la fin des années 50 au pays bas avait disparu en 2014. Revoici donc Spyker avec la version spider de la nouvelle C8 Preliator. V8 compresseur de 525 chevaux (fourni par Koenigsegg vs. Audi auparavant). J’avoue être moins fan de la poupe mais force est de constater que tout comme Pagani, on est très proche de l’orfèvrerie.
Chez Lamborghini, deux automobiles sont à découvrir aux côtés de l’Aventador S : L’Huracán RWD qui reprend le principe de la Gallardo Valentino Balboni; transmettre la puissance des seules roues arrières histoire de marcher sur les plates-bandes de Maranello. Nous découvrons ici la version spyder avec capote en toile.
D’un orange diablement réussi, on prend connaissance de celle qui aurait battu le record du Nordschleife en 6’52″01. Ceci représente tout de même 5 secondes de moins que l’ultra performante Porsche 918 Spyder. Même si un doute persiste, on ne peut rester indifférent devant cette automobile tout de carbone vêtue qui développe 640 chevaux de son V10 de 5,2 litres. Voici donc la Lamborghini Huracán Performante.
L’Aventador quant à elle subit un face lift plutôt réussi dans sa version S de 740 chevaux.
Porsche nous offre comme chaque année du beau spectacle sur un stand où l’on peut accéder à quasiment toutes les automobiles. La Porsche GT3 phase 2 trône de façon impériale. 500 chevaux atmosphériques et certainement une des plus belles Porsche de la gamme. Victime de son succès les délais de livraison sont apparemment décourageants.
Porsche décline sa targa en version GTS (450 chevaux) et expose la configuration à quatre roues motrices.
Et en première mondiale la Porsche Sport Tourismo, la version break de chasse de la Panamera. Bon je ne flash toujours pas sur cette Porsche !
Non loin de là, nous entrons dans le sanctuaire Bugatti qui présente sa Chiron venue remplacer la Veyron. Le W16 dont la cylindrée est portée à 8 litres est gavé de 4 turbo. La Chiron annonce alors 1500 équidés ! C’est une très belle évolution de la Veyron. Bugatti a réussi à se différencier de la concurrence, à conserver un style ancestral propre et à moderniser la Veyron tout en en conservant l’ADN. Du bien bel ouvrage que les photos ne mettent que peu en valeur. A l’instar de Pagani que nous découvrons très vite après, on prend le temps nécessaire à la contemplation.
Chez Bentley nous nous devons de nous attarder sur un concept car très intéressant. Après le concept EXP10 Speed 6 présenté en 2015, Bentley dévoile (dans tous les sens du terme) le concept en y ajoutant une petite touche électrique et en l’appelant EXP12 Speed 6e. On ne sait pas grand chose de se concept si ce n’est qu’il est juste magnifique et présage potentiellement du nouveau look de la Continental.
Il est toujours intéressant de voir ce que Koenigsegg nous a concocté à chaque édition du Salon Automobile de Genève. Cette année deux Koenigsegg Regera sont présentes tout de carbon vêtue. La production débute donc et voici les premiers exemplaires à être livrés. Le V8 bi-turbo de 5 litres développe comme la Chiron 1500 chevaux. Le couple ? 2000 Nm …
Le stand expose également une Agera RS limitée à 25 exemplaires. Il faudra vous contenter de ses 1360 chevaux.
Paradis rime avec Pagani alors dirigeons-nous au firmament de l’automobile pour clore ce billet consacré à l’édition 2017 du salon de l’automobile de Genève.
Pagani nous surprend encore et toujours avec la version Roadster de la déjà fabuleuse Huayra. Mécontent des résultats préliminaires de la version Roadster basée sur la coupé, Horacio Pagani a décidé de faire table rase et de démarrer d’une feuille blanche. Le résultat est hallucinant car le roadster est plus léger que le coupé de 80 kilos ! Un vrai tour de force. Le V12 AMG conçu spécialement par Mercedes pour Pagani développe 764 chevaux. Le poids est toujours contenu à 1280 kgs. N’espérez même pas pouvoir acquérir un des 100 exemplaires prévus, ils sont tous vendus… Nous avons tout de même affaire à l’une des voitures les plus chères au monde : 2 736 000 euros soit deux fois le tarif d’une Bugatti Chiron…
Côté gauche, Pagani nous présente à gauche les jantes en finition diamant et à droite en finition dorée.
Une belle idée que de présenter aux côtés de ce bijou de l’automobile une Pagani Zonda C12S Roaster (2002-2005) histoire de voir l’évolution de cette marque.
Après toutes ces belles choses encore présentes cette année à ce fabuleux salon de Genève, nous prenons date pour 2018 du 8 au 18 mars.
Un grand merci pour votre lecture.
Un grand merci pour cette fabuleuse visite, car je n’ai pas pu y aller cette année.
Avec plaisir !