Trip to Maranello (part 4)
Le grand jour est enfin arrivé, le jour de la visite du musée et de l’usine Ferrari. Des surprises incroyables nous attendent, des émotions intenses et la frustration de ne pouvoir prendre des photos dans l’enceinte de l’usine et des abords de la piste Fiorano. Nous savourons le privilège de visiter ce lieu absolument mythique et ce à chaque instant. La visite est dense, mille choses à voir que je vais tâcher de vous faire découvrir.
Deux guides nous sont réservés en langue Française et nous allons démarrer notre visite par le musée Ferrari. Il est 15h. Billets en poche, notre groupe se scinde en deux. Après une présentation de quelques minutes du déroulement des hostilités, nous entrons dans le musée. La visite sera rapide car le meilleur qui nous est réservé prendra la grande partie de notre visite. On nous précise que nos billets nous permettent de revenir quand nous voulons dans le musée. Nous ne nous en priverons pas en fin de journée de quoi prendre des photos alors que la foule a déserté les lieux!
Je suis de prime abord surpris par la qualité des guides. Au demeurant forts sympathiques, leur connaissance Ferrari laisse à désirer, la passion ne coule pas dans leurs veines, l’approximation sera de rigueur. Ferrari devrait réagir vite pour changer cet état de fait sous peine de démystifier le lieu. C’est un vrai contraste avec la qualité de ce que l’on va voir car même si le musée surprend par sa petite taille (2500 m2 quand même), il vaut très largement le déplacement. Alors faisons une large place à la photographie et découvrons le musée Ferrari de Maranello! Mama mia, nous y sommes!
Qui dit musée dit aussi présentation de la dernière production du moment. C’est donc une splendide Ferrari 458 Italia dont le coloris Giallo me subjugue. Les fameuses peintures tristrato (trois couches) réalisées par les établissements Zanasi de Maranello avec ici un jaune pailleté MA-GNI-FIQUE que la photographie a peine à retranscrire. Zanasi fournit également d’autres constructeurs prestigieux dont Lamborghini et sa fameuse Aventador.
Il faut savoir que Ferrari, à ses débuts, ne conservait pas d’exemplaires de sa production. Ceci explique que la grande majorité des automobiles exposées provient de collectionneurs. L’avantage est que le musée change constamment selon les départs et arrivages. A chaque visite c’est donc un nouveau musée que l’on découvre.
Aux côtés de la 458 Italia, un exemplaire et une variante uniques de la Ferrrai 360 modena, la barchetta. Cette voiture a été commandée à Pinifarina par Giovanni Agnelli surnommé « l’avocat » patron de Fiat pour le mariage de Luca Di Montezemolo en 2002. Luca Di Montezemolo entrera en 2003 au conseil d’administration de Fiat, l’année de la mort de Giovanni Agnelli. Di Montezemolo est depuis 2004 le patron de Fiat, Ferrari et Maserati.
Autre époque, autre rareté. A la croisée d’escaliers nous découvrons une Ferrari Daytona cabriolet encore appelée Ferrari 365 GTS/4 Daytona. C’est la première que j’ai le plaisir d’admirer.
La version cabriolet ne fut produite qu’à 122 exemplaires contre 1284 pour le coupé. Elle fut construite entre 1969 et 1973 et propulsée par un moteur V12 de 4,4l qui développe 352 chevaux.
Souvenez-vous de la SA Aperta présentée au mondial de l’automobile 2010 à Paris. La voici au musée Ferrari et c’est a priori la même automobile que nous avons sous les yeux. Cette version cabriolet de la Ferrari 599 GTB Fiorano ne m’avait pas séduite en 2010. Je revois quelque peu mon jugement certainement par le fait que je découvre cette voiture de plus près.
La Ferrari SA Aperta a été produite à 80 exemplaires.
Allons faire un tour vers les Ferrari les plus anciennes, elles sont représentées en nombre et commençons par un duo de choc: La Ferrari 275 GTB/4 et la Dino 206 GT.
Nous sommes ici dans les années 60. La Ferrari 275 GTB /4 date de 1966, la Dino de 1967. V12 de 221 chevaux pour la première et V6 de 180 chevaux pour la seconde.
Aux côtés de ces deux merveilles, une voiture insolite voire amusante par ses formes et ses proportions à en oublier qu’il s’agit bel et bien d’une Ferrari et l’une des premières car elle date de 1949: la Ferrari 166 Aerlux encore appelée 166 inter coupe Touring carrossé par Farina.
Au registre des émotions et dieu sait qu’elles furent nombreuses, une reconstitution du bureau du Commendatore. On ne peut s’empêcher de penser à Enzo Anselmo Ferrari alors que l’on déambule dans ce musée. Son âme doit certainement contempler ses chefs d’œuvre et l’évolution de sa création. On se recueille devant ce bureau.
Nous entrons dans une autre salle pour observer d’autres beautés. Une Ferrari 195 Inter, une formule 2 la 166 F2 et une 250 GT Competizione
Tout d’abord la Ferrari 166 F2 construite entre 1949 et 1951 avec ici un modèle de 1951. L’une des voitures sur laquelle on s’attarde le plus tant elle est belle.
Ensuite on approche l’évolution des 166 de route avec cette Ferrari 195 inter d’une élégance rare qui n’est pas sans rappeler l’Aston Martin DB2. Le bicolore lui donne un chic très réussi.
Et enfin la Ferrari 250 GT Competizione ici de 1958. Construite à seulement 75 exemplaires, cette Ferrari est tractée par un V12 de 3 litres qui développe 280 chevaux pour un poids d’une tonne seulement.
Le mûr à droite de cette 250 GT Competizione regorge d’informations sur Ferrari dont la présentation de l’évolution des emblèmes de la marque.
Dans un autre registre et tout aussi impressionnant trois automobiles atypiques souvenir d’une époque de course et de Formule 1.
Une salle toute entière en forme d’amphithéatre est dédiée aux 16 titres de champion du monde F1 constructeur . Voici cette salle en video.
Pour terminer cette visite et avant de prendre notre bus qui va nous amener dans l’antre Ferrari, je vous laisse rêver avec ces quelques photos de voitures mythiques que tout le monde connait. Je terminerai par celle qui aura marquée bon nombre d’entre nous lors de cette visite: la 599XX.
Tout d’abord une 288 GTO.
Puis la Ferrari F40,
Et l’intemporelle et bestiale Enzo,
Une dernière salle où seuls quelques objets sont présentés. Tout d’abord la maquette fil de fer de la 250 GTO qui servit de support au carrossier Scaglietti.
Et cette machine insolite qui sert aux pilotes de la Scuderia Ferrari lors de leurs entrainements. Ils subissent toutes sortes de contraintes pour muscler notamment les cervicales et le cou! Instrument de torture des temps modernes!
Et enfin cette incroyable Ferrari 599XX, version course de la Ferrari 599 GTB Fiorano. Je suis très attaché à cette voiture que je trouve absolument sculpturale, proche de la perfection. Nous en verrons d’ailleurs une palanquée lors de notre visite de l’usine Ferrari car cerise sur le gâteau nous avons eu l’immense honneur de visiter le hangar dédié au Corse Clienti c’est à dire les clients qui ont l’immense privilège de rouler en 599XX ou FXX. Une trentaine de voitures étaient stockées en attente de la prochaine course. Mais photos interdites donc…on se rattrape avec ce modèle exposé dans le musée Ferrari de Maranello!
On sent à travers ces photos que tout est optimisé pour favoriser l’efficacité du bolide.
Epoustouflant non? Oh j’oubliais, 730 chevaux s’il vous plait…
Quel musée! Il est grand temps d’immortaliser cette visite mémorable par une photo de famille. Notre gentil groupe se prête au jeu!
Le bus Ferrari nous attend, la visite de l’usine est imminente.
Nos appareils photo nous sont confisqués. Nous allons en prendre pleins les yeux mais le garderons pour nous…alors entrons dans l’usine Ferrari à Maranello!
Le programme de la visite est chargé. assemblage moteurs, chaine de montage des modèles Ferrari à base de V8 (458 italia, California et la toute dernière 458 spider) mai aussi le Corse clienti et F1 clienti pour terminer par une visite en bus du circuit de Fiorano où tourne les F1 Ferrari et le nouveau centre de logistique inauguré en 2003 et qui héberge les activités course de la Scuderia Ferrari. Joli programme!
La modernité de la chaine de montage des V8 est saisissante! Robots en tout genre cohabitent intelligemment avec l’homme qui reste au centre du dispositif. Nous voyons les premières 458 spider sortir de la chaine. C’est un grand moment chargé d’émotion comme vous pouvez l’imaginer. Etre en ce lieu revêt pour moi une importance très particulière.
Ferrari est très fier de nous présenter sa soufflerie (Galleria del vento). Inaugurée à la fin des années 90, cette soufflerie importante pour la conception des véhicules de série est vitale pour la Formule 1.
C’est en 2003 que Ferrari inaugure son nouveau centre de logistique. Le côtoyer est un grand moment. On entend les essais moteurs sur les F1, le lieu est empreint de l’histoire de la course Ferrari. D’ailleurs le trajet en bus se fait dans un silence de cathédrale!
La visite des hangards Corse Clienti et F1 clienti furent également un grand moment. Le F1 clienti est le programme Ferrari qui s’adresse à leurs clients propriétaires de Formule 1. Oui vous avez bien lu, deux ans après leur année de compétition, les châssis de Formule 1 sont mis en vente et permettent à leurs propriétaires de tourner sur les plus beaux circuits du monde avec la logistique Ferrari toujours présente.
Toutes les Formule 1 du F1 clienti sont là depuis des modèles des années 80 jusqu’en 2008. Il est difficile de savoir si nous vivons un rêve ou si c’est la stricte réalité. Nous découvrons d’ailleurs la Formule 1 d’un membre du Club Scuderia, la F1 de Felipe Massa de 2006.
Notre visite que je pensais terminée se poursuivra jusque dans notre hôtel…alors que je regarde par la fenêtre l’entrée historique de l’usine Ferrari, je découvre devant mes yeux ébaillis la chaine de montage des V12 située au dessus de la chaine de montage des V8. Je prends mon appareil photo et immortalise ce moment. Regardez de plus près, vous découvrirez la FF sur sa chaine de montage!
Voici une photo avec une cinématique d’hyper zoom histoire de découvrir de plus près encore la chaine des V12 Ferrari!
Comment nous remettre d’une telle visite? Certainement en traversant la rue qui nous sépare de l’entrée historique de l’usine Ferrari et en entrant dans le restaurant Il Cavallino où Enzo Ferrari avait sa table.
Une journée incroyable s’achève mais une autre s’annonce avec deux visites qui mêlent automobile et artisanat. Alors un peu de patience, je reviens très vite!